Les nématodes qu’ils soient phytophages ou phytoparasites font leur nid dans le sol ou à l’intérieur des végétaux. Les premiers jouent le rôle de fossoyeurs en éliminant les parasites des cultures maraîchères, florales et fruitières, les seconds, au contraire, prennent un malin plaisir à les attaquer. Bon ou mauvais nématode ? Le point sur ces drôles de petites bêtes.
Qui sont ces nématodes ?
On désigne sous cette appellation de minuscules vers, de taille microscopique, inférieure à un millimètre de longueur présents dans les sols naturels. Ces petits vers qui font partie de l’ordre des Ecdysozoaires sont donc pratiquement invisibles à l’œil nu. Ils sont dotés d’un système digestif complet mais ne possèdent pas de système vasculaire ou respiratoire. On en distingue deux espèces, pouvant être bénéfiques ou ravageuses selon le cas. L’espèce bénéfique, dite entomopathogène peut vivre sans parasiter un hôte et joue un rôle intéressant dans la décomposition organique. Les vers appartenant à cette espèce phytophage transforment en effet les matières végétales et animales en humus, libérant ainsi des éléments minéraux dont l’azote, nécessaire à la croissance des plantes. Ils parasitent par ailleurs les insectes destructeurs au stade larvaire vivant le plus souvent dans le sol. Leur large éventail de proies en en fait des alliés utiles pour éradiquer les ravageurs dans des environnements exempts de pesticides. Des solutions efficaces comme celles proposées sur le site
maluttebio.com utilisent ainsi ces micro-organismes naturels pour lutter contre la prolifération d'insectes prédateurs. L’autre espèce de nématodes est en revanche phytoparasite et se révèle donc beaucoup moins utile au jardinier voire même redoutable. En effet ces minuscules vers parasites s’attaquent à la plupart des pieds et racines de plantes, notamment les tomates, poireaux, carottes et les pommes de terre. Ils provoquent le déssèchement des feuilles et des tiges puis la mort de la plante.
Comment profiter des bénéfices de ces micro-organismes au jardin et au potager ?
Ces vers microscopiques sont vendus mélangés à un excipient. Il s’agit d’une fine poudre d’argile à répandre facilement en prévention au pied des plantes pouvant être attaquées (ou en traitement). Vous procèderez ensuite à un arrosage afin que la poudre se dilue et pénètre dans le sol. Le
nematode traitement est aussi très efficace pour lutter contre les ennemis jurés des palmiers que sont le paillon palmivore (Paysandisia archon) et le charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus). Les larves de ces deux parasites provoquent à court terme la mort des palmacées. Le
nématode palmier va très vite parasiter les larves des responsables de l’attaque et les détruire. En se déplaçant dans les anfractuosités du palmier à la recherche des parasites, le nématode palmier rentre dans leur corps par les voies naturelles jusqu’à entraîner la mort des ravageurs en quelques jours. Une autre espèce de nématode s’attaque plutôt aux vers blancs telles que les larves de hannetons ou d’Otiorhynques et protègent efficacement les arbres fruitiers, les légumes à racines, le gazon ou les plantes ornementales en pots ou en serre. Ces
nématodes anti vers blancs sont présentés sous forme de poudre mouillable qui s’applique au choix à l’arrosoir ou au pulvérisateur. Les moucherons ou mouches du terreau souvent présents sous serre en milieu humide ont l’habitude de pondre. Les œufs produisent des larves qui attaquent alors les jeunes plants pour se nourrir. Le traitement de
nématodes moucherons s’effectue par simple arrosage et s’avère efficace pour tuer les larves.
Nématode nuisible : conseils pour éliminer les espèces ravageuses
Comme cité précédemment, le nématode n'est pas toujours utile et peut s'avérer nuisible... Pour prévenir toute attaque de certains de ces mini-vers, il est conseillé de planter en même temps que les légumes quelques œillets d’Inde, une plante nématicide, en rangée entre les rangs des plantes potagères à protéger. L’odeur particulière des racines des œillets d’Inde est due au tiophène, une substance chimique sécrétée par la plante et connue pour éloigner ces vers parasites. L’autre astuce consiste à pratiquer une rotation des cultures au moins tous les 4 ans. Cultiver des plantes d’une même famille sur la même planche plusieurs années de suite est déconseillé. Lorsque des plantes sont touchées, pensez à les brûler de manière à éviter la propagation de ces micro-organismes.